Le processus de démocratisation du Tchad, a dérivé
avec les
violations des clauses de la conférence nationale de 1993. La corruption de ces
clauses, est l’œuvre de tous : partis politiques ; associations de la
société civile et les membres de la mouvance présidentielle. Ceux qui
crient haut et fort au diable, ont d’une manière et d’une autre, pactisé avec
le démon Idriss Deby. Ces acteurs politiques se rendent-ils compte de leur
laxisme politique et militant ? Au moment où, les tchadiens et tchadiennes,
n’ayant pas d’autre choix, et ont opté pour la lutte armée, afin d’en découdre avec
ce système injuste ; vous vous êtes rangés derrière le despote, arrêtez,
vous avez assez trompé les opinions !
Les agissements politiquement et administrativement anormaux et les
actes immoraux sont des faits banals. Tous les citoyens savent, vous n’avez pas
besoin de récapituler ; les caractères despotiques et monarchiques du
régime. Les tchadiens ne sont pas « atteints d’une hallucination
collective » ; en fait, c’est
les leaders capables de conduire et d’organiser, les révoltes populaires, qui
en manquent. Ce désordre institutionnel et politique vous arrange. Nous savons
que la misère et la terreur que subit le peuple, ne vous préoccupe pas. Comment
pourrait-on accorder de crédibilité aux partis politiques ? Ne parlons
pas, des partis satellites ; ceux qui font de la politique, pour les
subsistes ; parlons des principaux
partis satellites, les complices du système, entre autre : Saleh Kebzabo, Lol Mahamat Choua, Salibou Garba, Kassiré Koumakoye ; on ne peut citer que ceux-là,
ont juste accompagné le despote. Kebzabo disait pendant les échéances 1996 ;
prétextant son ralliement au Front Républicain : « Nous
allons manger et prendre de la force
pour le combattre… ». Quand vous auriez de la force, monsieur le
président imaginaire ? Quand le
despote Deby violait les règles constitutionnelles, aucun opposant n’a
sérieusement contesté ; aucune réaction catégorique, quand Deby violait
les clauses de la conférence, article par article ; pas de réaction
catégorique, quand il massacrait le peuple…Quel est alors, le rôle des acteurs
politiques de l’opposition ? On a tort de traiter le peuple de passif ;
en vérité, les leaders engagés et sincères en manquent.
En 2007, l’opposition armée en pourparlers en Libye, avait demandé
une conférence inclusive, réunissant les partis politiques membres de la CPDC
et la société civile. L’objectif pour l’opposition armée est de trouver une
solution définitive et efficace. Une seconde conférence ou forum est absolument
nécessaire ; pour jeter les assises institutionnelles, fonder une
république. A l’appel de l’opposition armée, aucun n’a répondu, sauf Yorangar N’Garledji ;
les camarades peuvent témoigner. Les acteurs politiques sont allés signer les
accords du 18 août 2007.
Quel que soit les insuffisances de l’opposition armée, vous n’auriez
pas dû, signer des accords pour légitimer l’imposture. Si une minorité ose de
renverser, ça sera de la rébellion ; par contre, si la majorité se soulève
c’est la révolution. Les adeptes de la non-violence, les pacifistes rêveurs, où
avez-vous, entendu ou vu, une révolution sans effusion de sang ?
Mahamat HASSANE BOULMAYE
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