mercredi 14 octobre 2015

Tchad, quelle est la crédibilité des partis politiques d’opposition ?

      Le processus de démocratisation du Tchad, a dérivé
avec les violations des clauses de la conférence     nationale de 1993. La corruption de ces clauses, est l’œuvre de tous : partis politiques ; associations de la société civile et les membres de la mouvance présidentielle. Ceux qui crient haut et fort au diable, ont d’une manière et d’une autre, pactisé avec le démon Idriss Deby. Ces acteurs politiques se rendent-ils compte de leur laxisme politique et militant ? Au moment où, les tchadiens et tchadiennes, n’ayant pas d’autre choix, et ont  opté  pour la lutte armée, afin d’en découdre avec ce système injuste ; vous vous êtes rangés derrière le despote, arrêtez, vous avez assez trompé les opinions !
Les agissements politiquement et administrativement anormaux et les actes immoraux sont des faits banals. Tous les citoyens savent, vous n’avez pas besoin de récapituler ; les caractères despotiques et monarchiques du régime. Les tchadiens ne sont pas « atteints d’une hallucination collective » ; en fait, c’est les leaders capables de conduire et d’organiser, les révoltes populaires, qui en manquent. Ce désordre institutionnel et politique vous arrange. Nous savons que la misère et la terreur que subit le peuple, ne vous préoccupe pas. Comment pourrait-on accorder de crédibilité aux partis politiques ? Ne parlons pas, des partis satellites ; ceux qui font de la politique, pour les subsistes ;  parlons des principaux partis satellites, les complices du système, entre autre : Saleh Kebzabo,  Lol Mahamat Choua, Salibou Garba,  Kassiré Koumakoye ; on ne peut citer que ceux-là, ont juste accompagné le despote. Kebzabo disait pendant les échéances 1996 ; prétextant son ralliement au Front Républicain : « Nous allons manger  et prendre de la force pour le combattre… ». Quand vous auriez de la force, monsieur le président imaginaire ?  Quand le despote Deby violait les règles constitutionnelles, aucun opposant n’a sérieusement contesté ; aucune réaction catégorique, quand Deby violait les clauses de la conférence, article par article ; pas de réaction catégorique, quand il massacrait le peuple…Quel est alors, le rôle des acteurs politiques de l’opposition ? On a tort de traiter le peuple de passif ; en vérité, les leaders engagés et sincères en manquent.
En 2007, l’opposition armée en pourparlers en Libye, avait demandé une conférence inclusive, réunissant les partis politiques membres de la CPDC et la société civile. L’objectif pour l’opposition armée est de trouver une solution définitive et efficace. Une seconde conférence ou forum est absolument nécessaire ; pour jeter les assises institutionnelles, fonder une république. A l’appel de l’opposition armée, aucun n’a répondu, sauf Yorangar N’Garledji ; les camarades peuvent témoigner. Les acteurs politiques sont allés signer les accords du 18 août 2007.
Quel que soit les insuffisances de l’opposition armée, vous n’auriez pas dû, signer des accords pour légitimer l’imposture. Si une minorité ose de renverser, ça sera de la rébellion ; par contre, si la majorité se soulève c’est la révolution. Les adeptes de la non-violence, les pacifistes rêveurs, où avez-vous, entendu ou vu, une révolution sans effusion de sang ?

Mahamat HASSANE BOULMAYE

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