Le jeune victime, Abachou Taher, au pavillon des urgences |
Le viol
collectif de la jeune mineur de dix-sept ans a éveillé les consciences. Cette
forme et ampleur de la protestation est une première au Tchad. Après
publication sur les réseaux sociaux de la vidéo et des photos de la jeune
fille, l’indignation est générale, c’est pour la première fois, que les
tchadiennes et tchadiens protestent vivement contre les atrocités qu’ils
subissent. La majorité des jeunes, filles comme garçons ont manifesté ce matin
à N’Djamena.
Le
pouvoir public fait pression sur le père de la victime et la victime elle-même ;
dans le but de contraindre la marche qu’ils ont organisé ce matin. Ceci a
amplifié le mouvement de protestation, les jeunes ont bien compris le manège ;
le régime par le biais de ses méthodes d’intimidation, corruption et menace
essaye d’atténuer. N’ayant aucun respect pour le peuple, le ministre de l’intérieur,
le sieur Ahmat Bachir, par ses stratagèmes, voulait empêcher la marche de
protestation.
La
marche a eu lieu, les manifestants se sont rassemblés au domicile de la
victime, pour marcher jusqu’à la cours suprême. La police aux aguets essaye de
contenir la foule, mais en vain. Dans le brouhaha de la manifestation ; un
véhicule de la Garde Nomade et National du Tchad, GNNT, force prétorienne au
service du despote ; conduit par un individu en civile, et ouvre le feu
sur les manifestants. Le jeune Abachou Taher Hassan Ousman Hassan, âgé de 16-17
ans, élève en terminal, il a pris une balle à la jambe. Transporté aux
urgences, il décède de suite de cette blessure. Ce jeune garçon, à l’instar des
beaucoup des jeunes, est sorti pour exprimer son indignation et son ras-le-bol,
face aux exactions du régime.
Le
mouvement des jeunes serait étouffé par les parents, qui sont complètement soumis au système institué par le despote Idriss Deby. Tiré à bout portant sur
des jeunes lycéens qui manifestent pacifiquement ; c’est montré sa
faiblesse. Le système MPS tremble de peur ; c’est l’occasion pour la
jeunesse de prendre son destin en main.
Mahamat
HASSANE BOULMAYE
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