lundi 15 février 2016

Tchad : alerte la police tire sur les manifestants à balles réelles

Le jeune victime, Abachou Taher, au pavillon des urgences

Le viol collectif de la jeune mineur de dix-sept ans a éveillé les consciences. Cette forme et ampleur de la protestation est une première au Tchad. Après publication sur les réseaux sociaux de la vidéo et des photos de la jeune fille, l’indignation est générale, c’est pour la première fois, que les tchadiennes et tchadiens protestent vivement contre les atrocités qu’ils subissent. La majorité des jeunes, filles comme garçons ont manifesté ce matin à N’Djamena.
Le pouvoir public fait pression sur le père de la victime et la victime elle-même ; dans le but de contraindre la marche qu’ils ont organisé ce matin. Ceci a amplifié le mouvement de protestation, les jeunes ont bien compris le manège ; le régime par le biais de ses méthodes d’intimidation, corruption et menace essaye d’atténuer. N’ayant aucun respect pour le peuple, le ministre de l’intérieur, le sieur Ahmat Bachir, par ses stratagèmes, voulait empêcher la marche de protestation.
La marche a eu lieu, les manifestants se sont rassemblés au domicile de la victime, pour marcher jusqu’à la cours suprême. La police aux aguets essaye de contenir la foule, mais en vain. Dans le brouhaha de la manifestation ; un véhicule de la Garde Nomade et National du Tchad, GNNT, force prétorienne au service du despote ; conduit par un individu en civile, et ouvre le feu sur les manifestants. Le jeune Abachou Taher Hassan Ousman Hassan, âgé de 16-17 ans, élève en terminal, il a pris une balle à la jambe. Transporté aux urgences, il décède de suite de cette blessure. Ce jeune garçon, à l’instar des beaucoup des jeunes, est sorti pour exprimer son indignation et son ras-le-bol, face aux exactions du régime.
Le mouvement des jeunes serait étouffé par les parents, qui sont complètement soumis au système institué par le despote Idriss Deby. Tiré à bout portant sur des jeunes lycéens qui manifestent pacifiquement ; c’est montré sa faiblesse. Le système MPS tremble de peur ; c’est l’occasion pour la jeunesse de prendre son destin en main.
Mahamat HASSANE BOULMAYE


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