mardi 2 février 2016

02 février 2008, la démonstration de l’amateurisme politique

Il y a déjà huit ans, que la coalition rebelle entre à N’Djamena, après deux rudes accrochages  entre Massakory et Massaguet et dans l’après-midi entre Massaguet et N’Djamena, le 01 février 2008.  Revenons un peu en arrière pour dire brièvement pourquoi nous avons échoué ? Avant les attaques du février 2008, nous avons passé, plusieurs étapes politiques et militaires. Comment sont constituées ces coalitions ? C’était des tendances tribales, et chaque tribu voulait gouverner le Tchad. Certains le pouvoir leur appartient, il n’est pas question que quelqu’un d’autre gouverne ; d’autres veulent tout simplement récupérer un bien perdu ; ensuite, certains disent que c’est à leur tour le pouvoir, et l’autre groupe pourquoi pas nous les nombreux ! Voilà, comment est constituée la coalition rebelle.
En juillet 2007, les rebelles basés au Soudan, ont été forcés pour des pourparlers à Tripoli. Les négociations ont duré quatre mois ; Kadhafi exige un ralliement, certains sont rentrés. Nous avons demandé une conférence de paix inclusive, réunissant les partis membres de la CPDC et la société civile. Malheureusement, nous n’avons pas reçu un avis favorable, seul N’Garledji Yorongar a répondu favorablement. Les autres sont allés signer les accords du 18 août 2007. Quant à nous, nous avons signé, du moins, ils ont signé les accords des dupes, le 27 octobre 2007 à Syrte, ville natale de Kadhafi.
Une fois rentrés, dans leurs bases, les rebelles lancent les attaques du novembre 2007 en rang dispersé politiquement et plus encore militairement. Les chefs des tendances n’ont jamais accepté de s’unifier, chacun veut devenir président ! Ils sont tous excellence et entourés par la famille lourdement armée ! Répondre à la question pourquoi les rebelles ont échoué, cet écrire un récit. Mais résumons en quelques mots : incompétences, haines entre eux, ambition démesurée…Ce sont les qualificatifs qu’il faut attribuer à ces chefs des tendances tribales. En plus, c’est eux qui ont soutenu, défendu, et corrompu la conférence nationale souveraine de 1993 ; maintenant, ils exigent un forum souverain ! Ils se connaissent et ont des rancunes et rancœurs entre eux ; suite à leurs passés au sommet de l’Etat. Les cicatrices de leurs coups bas, complots entre eux, les conflits d’intérêts, humiliations…ne sont pas effacés. Ils ont transposé la méthode de gestion MPS et leurs antagonismes tribaux et politiques au sein de la résistance.
La résistance de l’Est, était à l’origine conduit par un jeune officier, ensuite le groupe Yahya Dillo, tous des cadres militaires et politiques de la nouvelle génération. Poussés par la cupidité, et l’appétit du pouvoir, nos ainés falsificateurs des élections de 1996 et corrupteurs des clauses de la conférence nationale, se sont déversés au Darfour.
Après les accrochages de novembre 2007 ; le service soudanais de renseignements convoque les chefs des tendances à Khartoum. Les soudanais exigent une unification politique et militaire des forces. Nos chefs ont eu l’intelligence de créer une structure politique avorton ; CMU (Commandement Militaire Unifié), chapeauté d’un commandement militaire, un porte-parole et un collège des présidents. Une première, cette forme de commandement politique et militaire d’une résistance armée ! Ils ont tout simplement assemblée des tribus pour le pouvoir, sans dire qui présidera, chacun fait le malin ; comme les hyènes du Sahel. Lors de la signature des accords, le président de l’UDFF/F Acheikh Ibni Oumar avait exprimé son désaccord, pour cette forme de coalition.
Puisque le noyau des désaccords, c’est qui présidera le Tchad après Idriss Deby, étant lourdement armé, chacun croit le succéder ; par la fin, ils ont échoué et le volant du commandement leur échappera.
Mahamat Hassane Boulmaye






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