Rendons
hommage à nos martyrs, ceux-là, hommes et femmes, tombés glorieusement sur les
champs d’honneur. Nous vous oublierons pas, et la lutte salvatrice et plus que
légitime se poursuit sans relâche !
Il
y a déjà huit ans, que la coalition rebelle entre à N’Djamena, après deux rudes
accrochages entre Massakory et Massaguet
et dans l’après-midi entre Massaguet et N’Djamena, le 01 février 2008. Revenons un peu en arrière pour dire
brièvement pourquoi nous avons échoué ? Avant les attaques du février
2008, nous avons passé, plusieurs étapes politiques et militaires. Comment sont
constituées ces coalitions ? C’était des tendances tribales, et chaque
tribu voulait gouverner le Tchad. Certains le pouvoir leur appartient, il n’est
pas question que quelqu’un d’autre gouverne ; d’autres veulent tout
simplement récupérer un bien perdu ; ensuite, certains disent que c’est à
leur tour le pouvoir, et l’autre groupe pourquoi pas nous les nombreux !
Voilà, comment est constituée la coalition rebelle.
En
juillet 2007, les rebelles basés au Soudan, ont été forcés pour des pourparlers
à Tripoli. Les négociations ont duré quatre mois ; Kadhafi exige un ralliement,
certains sont rentrés. Nous avons demandé une conférence de paix inclusive,
réunissant les partis membres de la CPDC et la société civile. Malheureusement,
nous n’avons pas reçu un avis favorable, seul N’Garledji Yorongar a répondu
favorablement. Les autres sont allés signer les accords du 18 août 2007. Quant
à nous, nous avons signé, du moins, ils ont signé les accords des dupes, le 27
octobre 2007 à Syrte, ville natale de Kadhafi.
Une
fois rentrés, dans leurs bases, les rebelles lancent les attaques du novembre
2007 en rang dispersé politiquement et plus encore militairement. Les chefs des
tendances n’ont jamais accepté de s’unifier, chacun veut devenir président !
Ils sont tous excellence et entourés par la famille lourdement armée !
Répondre à la question pourquoi les rebelles ont échoué, cet écrire un récit.
Mais résumons en quelques mots : incompétences, haines entre eux, ambition
démesurée…Ce sont les qualificatifs qu’il faut attribuer à ces chefs des
tendances tribales. En plus, c’est eux qui ont soutenu, défendu, et corrompu la
conférence nationale souveraine de 1993 ; maintenant, ils exigent un forum
souverain ! Ils se connaissent et ont des rancunes et rancœurs entre eux ;
suite à leurs passés au sommet de l’Etat. Les cicatrices de leurs coups bas,
complots entre eux, les conflits d’intérêts, humiliations…ne sont pas effacés. Ils
ont transposé la méthode de gestion MPS et leurs antagonismes tribaux et
politiques au sein de la résistance.
La
résistance de l’Est, était à l’origine conduit par un jeune officier, ensuite
le groupe Yahya Dillo, tous des cadres militaires et politiques de la nouvelle
génération. Poussés par la cupidité, et l’appétit du pouvoir, nos ainés
falsificateurs des élections de 1996 et corrupteurs des clauses de la
conférence nationale, se sont déversés au Darfour.
Après
les accrochages de novembre 2007 ; le service soudanais de renseignements
convoque les chefs des tendances à Khartoum. Les soudanais exigent une
unification politique et militaire des forces. Nos chefs ont eu l’intelligence
de créer une structure politique avorton ; CMU (Commandement Militaire
Unifié), chapeauté d’un commandement militaire, un porte-parole et un collège
des présidents. Une première, cette forme de commandement politique et
militaire d’une résistance armée ! Ils ont tout simplement assemblée des
tribus pour le pouvoir, sans dire qui présidera, chacun fait le malin ;
comme les hyènes du Sahel. Lors de la signature des accords, le président de l’UDFF/F
Acheikh Ibni Oumar avait exprimé son désaccord, pour cette forme de coalition.
Puisque
le noyau des désaccords, c’est qui présidera le Tchad après Idriss Deby, étant
lourdement armé, chacun croit le succéder ; par la fin, ils ont échoué et
le volant du commandement leur échappera.
Mahamat
Hassane Boulmaye
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire