mardi 3 novembre 2015

Tchad, Etat sans éducation nationale

Le régime oligarchique du Tchad, a non seulement détériorer l’économie et les finances ; mais aussi le système éducatif. Le Tchad avec un passé trouble, devrait normalement accentuer, l’instruction publique. Malheureusement, le secteur qui détermine l’avenir de la nation, est aussi corrompu à l’image de toutes les institutions de l’Etat. Le système éducatif est lié à la stabilité de l’Etat, avec un gouvernement compétent qui se soucie de l’éducation, de la formation et l’emploi des jeunes.
L’évolution politique et sociale très controversée du Tchad, affecte sérieusement le système éducatif. Sous le règne du despote inculte, l’école a perdu de sa valeur au Tchad. Les incultes substituent le savoir à l’argent. Le sociologue et pédagogue, Emile Durkheim écrit : « l’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale ». Dans une société comme celle du Tchad, ou les générations adultes sont en majorité analphabètes,  ceux qui ont été à l’école, très peu reflètent une image positive, et à l’esprit rétrogrades ; donc, les jeunes générations, bénéficieront très peu d’encadrement éducatif. Au Tchad, l’éducation publique est devenue une marchandise. Les enseignants deviennent des hommes d’affaire, du secteur éducation. Certains, fuient les écoles publiques pour les privées. Les écoles primaires, secondaires et même supérieures se prolifèrent à N’Djamena. Cette situation politique et sociale, met en doute, l’avenir de la nation tchadienne.
En effet, l’avenir de ce pays est sombre. Dans ce pays, où les adultes se comportent comme des brigands et les voyous et délinquants deviennent des hommes d’Etat ; la jeunesse sera sans doute, détourner vers des passions futiles.  
« Chaque société se fait un certain idéal de l’homme », écrivent les pédagogues. L’idéal de l’homme auquel s’identifie aujourd’hui, les jeunes générations est le haut fonctionnaire gras, qui circulent en 4/4, V8 ; ou l’homme d’affaire richissime. L’Etat étant le principal employeur, il est devenu source principale d’enrichissement. La jeune génération voit des officiers analphabètes, des hommes d’Etat soûlards et des commerçants voleurs.  Pour beaucoup, aller à l’école, c’est de gagner beaucoup d’argent, devenir vite riche; et les parents encouragent les jeunes au cycle cours.  Alors, dans cette société très peu, accéderont aux études supérieures.  L’imposture étant à l’échelle nationale ; beaucoup des faux diplômes ont infiltrés les rouages de la fonction publique. Certains titulaires du BTS s’achètent  des diplômes français ou canadien, pour se faire une promotion, avec certes l’appui d’un piston. Les recensements et autres mesures, prises par le gouvernement du despote, n’est qu’une poudre aux yeux. Rien de sérieux au niveau de la fonction publique.
L’administration dépravée du Tchad est truffée des personnels non essentiels, analphabètes, et beaucoup des diplômes des provenances douteuses. L’Etat ne recrute pas selon les compétences, mais selon l’appartenance ethnique, surtout ceux qui bénéficient d’un long bras. Le trafic d’influence et la corruption ont même atteint l’éducation nationale. Les jeunes générations sont encouragées à faire des études de cycle cours, dans le domaine commercial et financier. Les instituts privés, dont les jeunes fréquentes sont dans la majorité non agrées par l’Etat. A l’intérieur du pays, se forment des instituts d’enseignement supérieurs, sans encadrement du ministère de l’enseignement supérieur. Si le recteur de l’université est en même temps, patron d’un institut d’enseignement supérieur ; ça fait pas bonne ménage. Plus grave encore, nous n’avons rien vu ou lu, de ce recteur commerçant, comme production intellectuelle et universitaire. Les romans et autres ouvrages autobiographiques, ne justifient pas les compétences universitaires.  L’Etat commet une grave faute, en négligent l’éducation nationale, de cette manière. La réalité de l’école tchadienne est désastreuse ; les enseignants mal payés abandonnent leurs métiers pour des emplois plus lucratifs.
En somme, comment pouvons-nous être optimistes ; en voyant, des jeunes générations mal formées, ne bénéficiant pas du tout, d’un encadrement éducatif adéquat ; et des voyous devenir des hommes d’Etat ?  


Mahamat HASSANE BOULMAYE

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