Le régime oligarchique du Tchad, a non seulement détériorer l’économie
et les finances ; mais aussi le système éducatif. Le Tchad avec un passé
trouble, devrait normalement accentuer, l’instruction publique. Malheureusement,
le secteur qui détermine l’avenir de la nation, est aussi corrompu à l’image de
toutes les institutions de l’Etat. Le système éducatif est lié à la stabilité
de l’Etat, avec un gouvernement compétent qui se soucie de l’éducation, de la
formation et l’emploi des jeunes.
L’évolution politique et sociale très controversée du Tchad,
affecte sérieusement le système éducatif. Sous le règne du despote inculte, l’école
a perdu de sa valeur au Tchad. Les incultes substituent le savoir à l’argent. Le
sociologue et pédagogue, Emile Durkheim écrit : « l’éducation est
l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore
mûres pour la vie sociale ». Dans une société comme celle du Tchad, ou
les générations adultes sont en majorité analphabètes, ceux qui ont été à l’école, très peu reflètent
une image positive, et à l’esprit rétrogrades ; donc, les jeunes
générations, bénéficieront très peu d’encadrement éducatif. Au Tchad, l’éducation
publique est devenue une marchandise. Les enseignants deviennent des hommes d’affaire,
du secteur éducation. Certains, fuient les écoles publiques pour les privées.
Les écoles primaires, secondaires et même supérieures se prolifèrent à N’Djamena.
Cette situation politique et sociale, met en doute, l’avenir de la nation
tchadienne.
En effet, l’avenir de ce pays est sombre. Dans ce pays, où les
adultes se comportent comme des brigands et les voyous et délinquants
deviennent des hommes d’Etat ; la jeunesse sera sans doute, détourner vers
des passions futiles.
« Chaque société se fait un certain idéal de l’homme »,
écrivent les pédagogues. L’idéal de l’homme auquel s’identifie aujourd’hui, les
jeunes générations est le haut fonctionnaire gras, qui circulent en 4/4, V8 ;
ou l’homme d’affaire richissime. L’Etat étant le principal employeur, il est
devenu source principale d’enrichissement. La jeune génération voit des
officiers analphabètes, des hommes d’Etat soûlards et des commerçants voleurs. Pour beaucoup, aller à l’école, c’est de
gagner beaucoup d’argent, devenir vite riche; et les parents encouragent les
jeunes au cycle cours. Alors, dans cette
société très peu, accéderont aux études supérieures. L’imposture étant à l’échelle nationale ;
beaucoup des faux diplômes ont infiltrés les rouages de la fonction publique.
Certains titulaires du BTS s’achètent des
diplômes français ou canadien, pour se faire une promotion, avec certes l’appui
d’un piston. Les recensements et autres mesures, prises par le gouvernement du
despote, n’est qu’une poudre aux yeux. Rien de sérieux au niveau de la fonction
publique.
L’administration dépravée du Tchad est truffée des personnels non
essentiels, analphabètes, et beaucoup des diplômes des provenances douteuses. L’Etat
ne recrute pas selon les compétences, mais selon l’appartenance ethnique,
surtout ceux qui bénéficient d’un long bras. Le trafic d’influence et la
corruption ont même atteint l’éducation nationale. Les jeunes générations sont
encouragées à faire des études de cycle cours, dans le domaine commercial et
financier. Les instituts privés, dont les jeunes fréquentes sont dans la
majorité non agrées par l’Etat. A l’intérieur du pays, se forment des instituts
d’enseignement supérieurs, sans encadrement du ministère de l’enseignement
supérieur. Si le recteur de l’université est en même temps, patron d’un
institut d’enseignement supérieur ; ça fait pas bonne ménage. Plus grave
encore, nous n’avons rien vu ou lu, de ce recteur commerçant, comme production
intellectuelle et universitaire. Les romans et autres ouvrages autobiographiques,
ne justifient pas les compétences universitaires. L’Etat commet une grave faute, en négligent l’éducation
nationale, de cette manière. La réalité de l’école tchadienne est désastreuse ;
les enseignants mal payés abandonnent leurs métiers pour des emplois plus
lucratifs.
En somme, comment pouvons-nous être optimistes ; en voyant,
des jeunes générations mal formées, ne bénéficiant pas du tout, d’un
encadrement éducatif adéquat ; et des voyous devenir des hommes d’Etat ?
Mahamat HASSANE BOULMAYE
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