Le Tchad, producteur du pétrole, n’a pas autant satisfait le
peuple. La misère est criante. Ce pays n’a en vérité, pas évolué et n’a non
plus, connu la renaissance. Les ressources abondantes ont servi à l’émergence,
d’une nouvelle classe richissime. Avant l’exploitation du pétrole, pendant les échéances
électorales de 1996 ; s’était constituée, une mouvance présidentielle,
issue du Front Républicain. Cette mouvance a initié le despote, aux vols systématiques,
que d’envoyer sa garde pour dérober les billets
au trésor public. Elle a aussi engagé une vaste campagne de privatisation des
entreprises publiques ; bref, un premier pas vers le pillage. Les
administrateurs du détournement ont été jetés manu militari. Ils crient aujourd’hui,
à l’injustice et aux gabegies !
A partir de 2003, avec la manne pétrolière, et après avoir brigué
un autre mandat ; le despote changea d’équipe, et là, l’ingénieur en
système de détournement arrive, à la tête d’un nouveau département, le
ministère des infrastructures. Ce ministère centralise, tous les projets de
construction des infrastructures, nécessaires au développement et au bien-être
de la population. Or, c’est une manœuvre de détournement et d’enrichissement
des partisans au pouvoir. Adoum Younousmi, organise et gère cette boite d’enrichissement ;
et lui, il en a mis plein les poches. Les malversations financières sont sans précédentes,
au Tchad producteur du pétrole. Les bâtiments et les routes ont été battus sans
le moindre sérieux. Les routes qui se dégradent pendant l’inauguration, des
bâtiments vides, un complexe universitaire sans équipements techniques, ni
personnels, des bâtiments d’enseignement, dans les endroits inhabités… Les
fonds mobilisés, répondront sans doute aux besoins de la population. Les détournements et enrichissements personnels
est l’activité favorite de tous. Les tapages autour du thème de la renaissance,
ne sont que poudres aux yeux ; essentiellement, orchestrer pour tromper la
vigilance de l’opinion internationale. Dans un pays où des enfants meurent de
malnutritions ; où la mortalité maternelle et infantile est très élevée ; manque des soins et
centres de santé, répondant aux besoins des patients…Le changement du décor n’est
pas développement. Il suffit, de constater la crise financière que traverse ce
pays ; ceci est la conséquence directe des gaspillages et détournements, organisés
par le pouvoir. Cette imposture ne peut
se masquer. Les milliards dont ils prétendent investis dans les infrastructures ;
ne correspondent pas à la réalité économique et sociale.
Prenons comme exemple, les projets d’électrification de certaines
villes du Tchad. Une bagatelle de 10 484 729 103 CFA, (dix
milliard quatre cent quatre-vingt-quatre millions, sept cent vingt-neuf milles Franc
CFA). Ce fond n’a pas électrifié les villes en projet. Les villes en manquent
même de l’eau, et la population n’espèrent pas, voir de la lumière électrique à
court terme. Où est allé ce fonds destiné à l’électrification des villes ?
Nous avons vu, les grosses villas du ministre Younousmi à Niamey. Et ce qu’il
possède comme bien immobilier à N’Djamena, vous savez mieux que moi !
Aucun pays au monde n’a organisé, son plan de développement économique et
social ; de cette façon-là. Centraliser, tout ce qui est infrastructures
au sein d’un seul département, est une conception ingénieuse de vol et
détournement. A l’ère actuel, les Etats sont fédérés et d’autres décentralisés.
Centraliser le pouvoir politique et économique ; n’est pas démocratique, c’est
du pure stalinisme.
Dorénavant, nous devons plutôt penser à la décentralisation territoriale,
et chaque région automne doit s’autogérer et construit ses infrastructures
suivant les besoins de la localité et de la population. La décentralisation au
sens strict du terme, est la voie principale, pour un développement économique,
social et culturel. Ce système en
vigueur, organisé par un ingénieur plus talentueux en détournement, qu’en génie
civile, est à l’origine de ce désastre économique et social. Comment la nation
tchadienne récupérera, ces immenses ressources, détournées par des tiers
individus ?
Mahamat HASSANE BOULMAYE
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